Près de 3 millions d’euros ont été investis au bassin de la Muette, par l’Agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, à l’occasion d’un vaste chantier achevé récemment, en juin 2024.
Les travaux réalisés ciblaient principalement d’une part, le retrait de la quantité de vase accumulée au fond du bassin qui a été pompée, séchée et évacuée et d’autre part, la restauration des berges et la plantations de végétaux phytoremediants filtrants.
L’opération a permis de rétablir la profondeur et la fonction originelle du bassin qui est, rappelons-le, est un bassin artificiel de rétention des eaux pluviales, alimenté principalement par le Ru du Village mais qui reste, comme à l’origine, un bassin d’eau stagnante avec un faible mouvement d’eau peu oxygéné naturellement. Après une période importante de pluies, au début de l’été, les algues, avec cet apport de nutriments important associé à l’ensoleillement , se sont multipliées.
Par ailleurs, Les végétaux nouvellement mis en place pour mieux filtrer et oxygéner l’eau sont en cours de développement. Leur efficacité sera atteinte qu’après quelques saisons végétatives.
Dans cette période transitoire, pour préserver le confort des riverains et des promeneurs, une opération de faucardage (arrachage) sera réalisée autour du 10 août pour réguler la quantité d’algues. Leur présence reste cependant naturelle et l’équilibrage du milieu est toujours en cours.
Une période d’observation est nécessaire
Les services de SQY établissent des contrôles chaque semaine pour surveiller la période essentielle qui fait suite aux travaux. Les analyses de l’eau sont bonnes. Les algues qui ont poussé sont d’espèce commune dans les eaux stagnantes telles que les bassins, mares, lacs ou étangs et ne présentent aucun danger.
La présence d’algues est même utile au développement de la biodiversité offrant habitat et source d’alimentation aux espèces, présentes à la Muette.
À noter que dès cette première saison après travaux, le bassin accueille déjà des espèces tels que les crapauds ou grenouilles vertes.
Concernant les algues, bien que leur prolifération ne soit pas acceptable, leur éradication n’est donc ni possible ni recommandée pour l’équilibre de l’écosystème de l’eau et de la biodiversité.
La recherche du meilleur équilibre
Il faut par conséquent trouver un juste équilibre entre les différents usages de ce bassin, sa proximité urbaine, son éco-système et sa fonction première de bassin de rétention.
À ce titre, une équipe d’experts en écologie et en assainissement est mandatée pour observer et étudier la situation post-travaux, en particulier de la saison la plus chaude aux premiers froids. C’est un processus normal. En complément des travaux de curage, des plantes phytosanitaires ont par exemple été ajoutées sur les berges et sur des radeaux végétalisés.
Elles n’ont pas encore eu le temps de pousser pour que leur effet soit mesuré.
D’autres dispositifs seront étudiés dès la rentrée, en adéquation avec les observations réalisées, avec l’objectif d’éviter au maximum les effets de prolifération d’algues.
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